L’éventail des outils disponibles évolue à une vitesse fulgurante, et ceux-ci touchent différents domaines, dont l’éducation. Les étudiants d’aujourd’hui et de demain sont plus réceptifs à la technologie changeante et s’y adaptent très facilement. Mais, qu’en est-il des établissements d’enseignement?
Depuis 2014, Christine Marquis, enseignante en chimie au Cégep de Saint-Jérôme, travaille sur différents projets de recherche. Elle s’intéresse plus particulièrement aux pratiques tant pédagogiques que didactiques des enseignants et à l’intégration de la réalité virtuelle à l’apprentissage des sciences. Oui oui. La technologie et les sciences pures ne font désormais qu’un! Une façon innovante de révolutionner les méthodes d’enseignement afin de faciliter l’apprentissage de notions souvent abstraites a été mise au jour.
Ce périple débute alors qu’elle obtient un premier financement de PAREA (le Programme d’aide à la recherche sur l’enseignement et l’apprentissage). Ce projet, d’une durée de deux ans et demi, visait à analyser les pratiques en enseignement et l’apprentissage de certaines notions dans le cadre du cours « Chimie générale » du programme Sciences de la nature et à vérifier l’efficacité de ces pratiques aux yeux des étudiants.
Cette première consultation a rendu possible un deuxième projet de recherche. Cette fois-ci, le projet est réalisé en collaboration avec Bruno Poellhuber, professeur titulaire à l’Université de Montréal, et financé par les Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC), où Christine Marquis agit à titre de chercheuse de Collège. Ce partenariat permet à la chercheuse de pousser davantage ses travaux sur la pédagogie, toujours en lien avec les sciences. Elle s’intéresse particulièrement à l’intégration de la réalité virtuelle pour l’apprentissage des matières suivantes : biologie, physique et chimie.
Place à la relève!
Ce projet, déployé à l’Université de Montréal et dans six collèges, touche 39 enseignants, 7 conseillers pédagogiques et plus de 5 700 étudiants! Sébastien Wall-Lacelle, enseignant en physique au Cégep collabore à ce projet dans le cadre de sa recherche doctorale. Des étudiants du CSTJ ont aussi été embauchés pour participer à l’avancement des travaux, dont Camille Bertrand, finissante en sciences humaines.
Pour sa part, Camille s’est vu octroyer une bourse du FRQSC pour un stage d’initiation à la recherche s’adressant à la relève au collégial qui lui a permis de poursuivre son travail auprès de l’équipe de Christine Marquis. Rappelons que ce sont sept étudiants au Québec seulement qui ont reçu une telle bourse. Ses tâches varient suivant l’évolution du projet. Elle mène aussi un projet de recherche en parallèle à celui de Christine et de ses collègues. Comme on le voit, la valeur n’attend point le nombre des années!
Dans le cadre de ses fonctions, elle décrit l’expérience des étudiants en sciences qui font l’utilisation de casques de réalité virtuelle pour leurs apprentissages, ce qui comprend une recension des écrits, des entrevues et expériences avec des étudiants. Après quoi, une analyse complète sera nécessaire afin de tirer une conclusion des différents travaux. À ses yeux, Christine Marquis est une excellente mentore et lui permet d’en apprendre davantage sur les méthodes de recherche. Il s’agit sans contredit d’une expérience très enrichissante, tant professionnelle que personnelle.
Jamais deux sans trois!
Enfin, Mme Marquis s’est vu accorder un financement supplémentaire par NovaScience pour un projet visant à développer des applications ludiques, interactives et authentiques fondées sur la vidéo 360 degrés ou les mondes virtuels 3D. Conçues à partir d’analyses portant sur les besoins indiqués par les enseignants de sciences et d’une grille de critères de qualité établie par l’équipe, elles seront développées par des étudiants universitaires spécialisés en programmation, en design graphique et en design de jeu à la manière d’une entreprise-école.
Les applications seront ensuite testées et, finalement, expérimentées dans le cadre de cours de sciences au Cégep de Saint-Jérôme. Ce projet est aussi réalisé en collaboration avec Sébastien Wall-Lacelle, enseignant en physique. L’objectif de ces expérimentations est d’analyser l’expérience vécue par les étudiants participants, l’effet de cette technologie sur leur motivation, leurs apprentissages et leur intérêt en général.
Une notoriété reconnue et recherchée!
Christine Marquis a acquis une véritable passion pour la recherche et pense déjà à l’ébauche de son prochain projet! Pionnière en recherche pédagogique ici au Cégep de Saint-Jérôme, elle est titulaire d’un doctorat en psychopédagogie, d’une maîtrise en enseignement collégial, d’un baccalauréat en biochimie ainsi que d’un certificat de pédagogie pour l’enseignement collégial. Ses nombreuses années en tant qu’enseignante de chimie dans le programme de Sciences de la nature, ses différents projets de recherche et sa participation à différents travaux pédagogiques avec d’autres établissements d’enseignement supérieur lui ont valu une notoriété sans égale. Ce printemps, cette chercheuse a été choisie parmi d’autres de ses pairs, afin de présenter son projet de recherche au colloque de l’Association internationale de pédagogie universitaire (AIPU) en France.
Rappelons que la recherche hors des centres collégiaux de transfert de technologie se démarque par sa forte présence et son caractère innovateur au Cégep de Saint-Jérôme et qu’elle jouit d’une solide expérience dans le domaine. Treize projets de recherche sont présentement en cours au Cégep de Saint-Jérôme. Quelque 14 enseignants et professionnels du Collège des trois campus et de nombreux étudiants stagiaires y contribuent. Vous n’avez donc pas fini d’entendre parler des exploits de notre communauté de recherche qui fait rayonner la communauté collégiale partout au Québec et même à l’international!
Pour en savoir plus sur nos différents projets de recherche, visite cette page de notre site Web.